Login

Société des agriculteurs de France (Saf) Renforcer la compétitivité pour ne pas être pénalisé par la Pac de 2013

Etre économes en intrants, réformer la fiscalité, libérer la notion d’entreprendre, préserver la biodiversité et l’environnement... Les systèmes de production devront prendre en compte tous ces aspects pour produire mieux et être compétitifs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Le projet agricole de 2013 ne pourra marcher que si les agriculteurs français sont compétitifs », a déclaré, mardi 2 septembre, Hervé Morize, président de la société des agriculteurs de France (Saf) lors de la conférence « Les leviers de la compétitivité » organisée à Outarville (Loiret).

« Quatre conditions doivent pour cela être remplies », ajoute t-il.

Tout d’abord, produire plus et mieux, c’est à dire optimiser les moyens de production. Mais selon Philippe Viaux de l’institut Arvalis, le défi le plus important à relever n’est pas celui qui vise à accroître la production agricole, car des marges de progrès importantes existent. En revanche, il devient urgent de conduire des systèmes économes en intrants qui pérennisent les facteurs de production. Des expériences menées sur les exploitations céréalières montrent qu’à rendements équivalents, certaines entreprises consomment moitié moins d’intrants que d’autres.

 Les systèmes de production devront entre autre contribuer à préserver la biodiversité et la qualité de l’air et, à réduire la consommation de pesticides. L’eau douce est une ressource plus rare que les hydrocarbures. « Mais imaginer des systèmes avec zéro intrants est illusoire », assure Philippe Viaux.

Mise en place du fonds agricole

Selon Hervé Morize, « il est par ailleurs urgent d’adapter l’environnement réglementaire et de libérer la notion d’entreprendre ». Il souhaite aussi des modes de financements plus innovants (leasing, cadre sociétaire) et une révision de la fiscalité en vigueur. Elle est trop complexe et elle est source de distorsions entre les exploitations. A plus values égales, Hervé Morize déplore que seules certaines exploitations soient imposées.

Par ailleurs, le président de la Saf milite pour un développement de la mise en place du fonds agricole voté en 2005. « Il devra rentrer dans les mœurs».

« Il faut sortir de la vision traditionnelle de l’exploitation agricole axée encore trop souvent autour du sol, de la famille et du capital », défend le président de la Saf. Le fonds agricole et le bail cessible offrent des possibilités de développer une exploitation agricole sans lier l’exploitant à des questions patrimoniales paralysantes dans ses ambitions.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement